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Représentants Français à la conférence mondiale sur le Travail Social, l Education et le Développement Social

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Rendez-vous à Dublin en 2018 !

La conférence mondiale du travail social, de l’éducation et du développement social de Séoul 2016 s’achève.

Nous avons vécu à distance ce grand rendez-vous à travers ce blog et les nombreuses contributions des membres de la délégation française 2016 :

  • près de 50 articles et publications,
  • environ 90 photos et visuels,
  • pour un total de 339 visiteurs uniques.

Leurs approches et styles d’écriture différents – billet d’humeur, compte-rendu, analyse, interview ou encore photo sur le vif – ont été complémentaires et en ont fait un blog riche, varié et agréable à consulter.

Merci à eux !

Ce blog restera en ligne en attendant la prochaine conférence mondiale de Dublin en 2018.

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A la rencontre des nationalités du monde entier

Christian ROLLET, France – Bachir TAMER, Maroc – Nathalie GEY, France – Annamaria CAMPANINI, Italie

Dans le village mondial, de l’Europe, à l’Afrique en passant par l’Asie, il n’y a qu’une poignée de main de distance !

Entretien avec Sergueï Zelenev, Directeur exécutif du CIAS

Sergueï ZELENEV est le directeur exécutif du CIAS (Conseil International d’Action Sociale) à l’échelon mondial. Ancien haut fonctionnaire de l’ONU, il est un expert des politiques sociales au niveau international. Il a participé aux travaux d’élaboration des « Objectifs du Développement Durable 2015-2030 » (ODD), notamment pour y promouvoir l’importance de la protection sociale.

CR : Quelle est la place de la protection sociale dans la conférence de Séoul ?

SZ : Je crois qu’elle est bien présente. On le doit aux organisateurs coréens, et en particulier à notre comité dans ce pays : la Corée du Sud est fière, à juste titre, de son « welfare system » qui s’est hissé en quelques décennies au niveau des meilleurs. Un peu comme les Français, les Coréens tiennent à leur « modèle social ». Et le CIAS pour sa part a organisé un symposium d’une journée entière sur le sujet.

CR : Pouvez-vous en dire plus sur le « symposium international sur l’extension de la protection sociale dans les objectifs du développement durable » qui s’est tenu le 28 juin ?

SZ : Nous avons voulu mettre l’accent sur les opportunités offertes par les « ODD » : la protection sociale est vue comme un outil de lutte contre la pauvreté et un facteur de cohésion sociale, et non seulement comme un coût. Aussi sommes nous engagés à soutenir, au niveau des pays, les politiques d’accès universel aux services et prestations de base, que nous appelons le « socle ». L’association internationale de sécurité sociale (AISS) a participé à ce symposium.

CR : On est loin du travail social ?

SZ : Je ne crois pas. Pour que les systèmes fonctionnent au profit de tous, même les plus vulnérables, le rôle des travailleurs sociaux est essentiel. Et la nature de cette conférence est d’être un carrefour : le travail social, la formation et le développement social sont trois domaines qui sont en interaction et il est très précieux de disposer d’un tel lieu pour faire tomber quelques murs…

Interview par Christian Rollet

Quand la Corée du Sud s’intéresse aux migrants venus de la Corée du Nord

Min Young Lee, rencontrée lors d’un atelier sur les migrations, est professeure à la Cyber université de Corée du Sud. Cet établissement participe à la formation des travailleurs sociaux du pays en développant des programmes d’enseignement délivrés principalement à distance.  Ses recherches l’amènent à s’intéresser plus particulièrement aux migrants venus de la Corée du Nord et qui ont souhaité rejoindre le Sud pour retrouver certains membres de leur famille ou bénéficier d’une vie meilleure.

Elle nous explique que ces migrations sont risquées, longues et pénibles. Comme il est impossible de rejoindre la Corée du Sud par la frontière entre les deux pays, les migrants tentent leur chance en passant par la frontière chinoise, un peu plus poreuse car il y a de nombreux échanges économiques à ce niveau. Lorsque ce passage, qui reste très difficile, est réussi,  les migrants suivent généralement un cheminement de plusieurs mois en Chine car ce pays ne leur reconnaît pas de droit d’asile et les considère comme des résidents illégaux. Leur périple les amène ensuite souvent en Thaïlande, qui a de nombreuses relations avec la Corée du Sud  et à partir de laquelle le transit est plus facile.

Une fois arrivés en Corée du Sud, des programmes sociaux sont nécessaires pour qu’ils puissent s’intégrer plus facilement. Ces programmes nécessitent des compétences particulières pour les travailleurs sociaux qui les accompagnent, tant les chocs culturels et économiques sont importants. Ces programmes portent bien-sûr sur l’aide à l’insertion professionnelle mais aussi sur la compréhension du fonctionnement de la société sud-coréenne et sur la  bonne insertion sociale.

Une fois que ces migrants ont trouvé une certaine stabilité et des sources de revenus, ils font parvenir de l’argent à leurs familles restées au pays. Ces transactions doivent passer par des canaux officiels en Corée du Nord et de larges prélèvements sont opérés au passage.  Ces retours financiers peuvent modérer les fréquentes représailles qui s’exercent en direction des familles qui ont laissé « échapper » l’un des leurs.

Jean-Marie André et Fabienne Azzedine

Une délégation de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique à la conférence SWSD : pourquoi ?

A priori, on pourrait penser que la santé publique est un peu éloignée des questions sociales qui sont abordées à la conférence SWSD. Il n’en est rien. La fameuse définition de l’OMS, selon laquelle la santé ne se limite pas à l’absence de maladie ou de handicap, mais doit aussi être appréhendée à travers un état de  bien-être physique, psychique et social, permet de mieux saisir cette réalité : les conditions de vie des populations, en partie structurées par les politiques et les interventions  sociales, représentent de puissants déterminants de la santé.

C’est pourquoi, même sans avoir une mission de formation vis-à-vis des travailleurs sociaux, l’EHESP développe de nombreux enseignements, tant vers ses filières statutaires (inspecteurs de l’action sanitaire et sociale, directeurs d’établissements médico-sociaux…) que vers ses filières universitaires (masters). Les questions sociales font aussi l’objet de nombreux travaux de recherche et de publications.

C’est dans ce cadre que des enseignants-chercheurs soumettent  régulièrement à la conférence des communications sur des questions situées dans le champ social mais qui interfèrent sur la santé des populations. Ainsi, cette année, deux posters ont été retenus sur la problématique de  l’intégration des personnes handicapées et une communication a été proposée sur les problèmes économiques et sociaux posés par la couverture santé des personnes étrangères en situation irrégulière, à savoir l’aide médicale de l’Etat.

Mais au-delà de ces interventions, la participation à ces conférences permet aussi parfois  de nouer des contacts avec des universitaires étrangers ou avec des personnes qui ont des responsabilités dans la mise en œuvre des politiques sociales et de créer  ainsi de nouvelles possibilités d’échanges ou de partenariat.

Jean-Marie André et Fabienne Azzedine

Des échanges, un bilan, des convictions

Toujours des données intéressantes dans les ateliers sur la pauvreté, le dérèglement climatique, des constats des acteurs sociaux et des actions bénévoles intéressantes.

Dans le symposium sur les migrants et réfugiés, nous avons travaillé avec la Slovaquie, la Suède, le Danemark, la Finlande et la Moldavie.

Beaucoup d’entretiens intéressants :
– avec la Finlande sur l’expérience de revenu universel,
– la Suède, on m’a fait part de la crise du  » modèle  » suédois,
– le Canada avec son Agence unique de protection sociale,
– l’Australie et son grand dérèglement climatique si rapide,
– l’Afrique et les menues aides accordées par l’Europe et les USA,
– l’Inde et la difficulté à évoquer la persistance de son essor démographique qui en fera bientôt le premier pays du monde.

Une séance de clôture avec un topo non négligeable sur le sort des homosexuels dans le monde, mais surtout un excellent speech de Hong Kong sur les vices et les vertus de la société numérique.

Ce fut un bon congrès mondial superbement organisé par la Corée, avec professionnalisme et gentillesse. 2542 participants de 73 pays.
Pas suffisamment de thèmes, à mon gré, sur l’égalité des femmes et la pauvreté des enfants.

Nous avons eu une esquisse de programme pour le congrès de 2018 qui se tiendra à Dublin lors de l’Assemblée Générale de l’ICSW.

J’ai la conviction de nouveau que le CFADS doit faire focus sur les bonnes pratiques nationales et étrangères en action sociale et travail social, la proximité de l’humain, le respect des cultures étrangères.
Ma vision globale enfin serait que ce n’est pas seulement la France qui ne se sent pas bien, mais bien l’Europe toute entière. J’ai trouvé d’autres continents plus optimistes malgré leurs éventuelles difficultés.

Dans les rues de Séoul, gentillesse, hyper propreté, des hommes et femmes très « coquets ».  Et pas de SDF…

Philippe Steck

Conférence de clôture

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Séance de clôture
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Bilan quantitatif de la participation
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Prochaine conférence mondiale

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Toutes sortes de rencontres éminemment sympathiques au congrès

Toutes sortes de rencontres éminemment sympathiques au congrès.

Atelier « Publishing Your research in academic journals : advice for publishing in International Social Work »

Nous avons assisté le 29 juin entre 17h30 et 18H30 à un atelier animé par Lena Dominelli, professeur à l’université de Durham en Angleterre, intitulé « Publishing Your research in academic journals : advice for publishing in International Social Work ».

International Social Work  (http://isw.sagepub.com) est la revue scientifique de publication officielle des 3 associations mondiales réunies au sein du SWSD (IASSW, ICSW, IFSW). Cette revue indexée fait partie des supports dont dispose la communauté scientifique internationale pour publier dans le cadre de la discipline Travail Social. Elle vient de s’ouvrir à la communauté professionnelle en rendant possible des publications d’articles dans une nouvelle rubrique « Voices from practice ».

Signe des temps, tous les articles doivent être en anglais, et aucun Français n’intègre les organes de gouvernances scientifiques de cette revue. Et il est peu probable que nos compatriotes y publient beaucoup…

Au passage, signalons que Lena Dominelli avait déjà accepté d’ouvrir le 4ème Forum International du Travail Social en France que nous organisons les 1, 2 et 3 février 2017 à Paris. Le fait de la rencontrer à Séoul nous a permis de la remercier directement de sa confiance et participation.

Stéphane Rullac

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